Le Cervin surgit dans une clarté éclatante. Sa face est, fraîchement enneigée, se déploie dans une verticalité souveraine. À 4 478 mètres d’altitude, la montagne reine des Alpes impose sa silhouette parfaite, pyramide minérale où la lumière et l’ombre s’affrontent dans une danse infinie.

L’arête du Hörnli se détache avec force. La lumière du matin la souligne, met en relief sa trajectoire élancée jusqu’au sommet. Le contraste est saisissant : d’un côté, la face lumineuse étincelle ; de l’autre, l’ombre s’étire sur toute la montagne.

Derrière le Cervin, les Alpes se déploient à perte de vue. Des arêtes s’entrelacent, des glaciers scintillent, des vallées se dessinent. Le regard s’y perd, mais revient toujours vers la pyramide, irrésistiblement attiré par sa perfection.

Je photographie le Cervin depuis des années, et jamais je ne me lasse. Chaque rencontre est différente, chaque instant révèle une facette nouvelle. Ici, c’est la pureté qui domine. La neige fraîche recouvre la face, le sommet respire majesté. Le Cervin, montagne de légende, m’inspire sans fin. Il est mon sujet préféré, mon compagnon d’altitude, ma muse intemporelle.

Dans ce portrait en noir et blanc, je cherche à capter l’essence du Cervin : l’élan d’une montagne unique, symbole des Alpes, à la fois austère et sublime. Une œuvre qui témoigne de la fascination éternelle qu’exerce ce sommet, lumière et mystère à l’unisson.