Portrait de l’Eiger, du Mönch, et de la Jungfrau dans les Alpes bernoises. Sous nos yeux s’étend une mer de nuages vaste et mouvante. Au-dessus d’elle, émerge le triptyque légendaire : à gauche l’Eiger, au centre le Mönch, et à droite la Jungfrau.

J'ai capturé ce panorama en noir et blanc depuis les hauteurs de Grindelwald. Ce jour-là, la lumière est douce. Elle ne tranche pas, elle caresse. Les ombres s’effacent peu à peu, laissant place à une harmonie de formes et de textures. La mer de nuages, en contrebas, enveloppe les vallées. Tout devient calme après la tempête. Et dans ce silence, les montagnes parlent. L’Eiger, surnommé " l’Ogre ", reste fidèle à sa réputation. Sa face abrupte et sauvage semble vouloir mordre la lumière. Le Mönch, au centre, équilibre la scène. Son sommet neigeux se fond dans les nuages, comme s’il appartenait déjà à un autre monde. Il est là, solide et serein. Enfin, la Jungfrau, surnommée " La jeune fille ", s’élève avec grâce.

Ce panorama est une conversation entre l’ombre et la lumière, la force et la douceur, l’immobile et le mouvant. J’ai voulu capturer non pas seulement des montagnes, mais des présences. Des présences qui nous regardent autant que nous les contemplons.