L'aube se lève sur le versant sud du massif du Mont-Blanc, révélant la silhouette imposante du mont Blanc de Courmayeur. Dominant le village italien du même nom, ce sommet de 4748 mètres affronte les assauts du vent qui sculpte sa crête de neige. À sa gauche, la Pointe Louis-Amédée dresse son mur de granit orné de corniches, tandis qu'au premier plan, le Grand Pilier d'Angle marque le passage de la mythique arête de Peuterey.

J'ai longtemps attendu cette lumière particulière du matin, où la douceur des premiers rayons contraste avec la violence des éléments en altitude. La tempête qui secoue le sommet principal révèle toute l'énergie de la haute montagne, alors que les parois inférieures baignent encore dans une quiétude apparente. Ce versant italien, avec ses glaciers suspendus et ses faces vertigineuses, offre un visage radicalement différent du mont Blanc, plus sauvage, plus vertical.

Dans ce portrait en noir et blanc, j'ai voulu capturer cette dualité qui caractérise la montagne : la beauté face au danger. Les nuances de gris traduisent la complexité de ce monde minéral où chaque corniche, chaque arête raconte une histoire. Cette œuvre illustre l'essence même de la haute montagne, ce lieu où la grâce et la puissance se rencontrent dans un équilibre fragile et fascinant.