Lorsque les nuages se déchirent après la tempête, le mont Collon se révèle, imposant et fier au-dessus d’Arolla. Sa face nord, drapée de neige fraîche, se dresse comme un rempart, illuminée par les percées de lumière qui glissent sur ses arêtes. À 3 636 mètres d’altitude, il domine la vallée, gardien discret des glaciers qui l’entourent.

Ce jour-là, la lumière jouait avec la neige et la roche. Les ombres accentuaient la verticalité de la face, tandis que les zones frappées par le soleil révélaient la pureté de la neige fraîche. Le vent, encore présent en altitude, soulevait de légers panaches blancs, comme un dernier écho de la tempête.

Photographier un instant pareil, c’est accepter de l’attendre. C’est se tenir prêt lorsque les éléments se calment, que le brouillard recule et que la montagne, dans toute sa puissance, décide de se montrer. Le mont Collon, souvent discret dans l’ombre de sommets plus hauts, se révèle alors dans toute sa grandeur.

Ce portrait est un hommage à ce sommet emblématique d’Arolla, à ses glaciers et à l’harmonie qui règne dans les hauteurs. Une invitation à contempler la montagne telle qu’elle est : souveraine, changeante et éternelle.