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Chroniques d'Ascension

Ascension de la Dent du Géant Par la voie normale

Ecrit par Thomas Crauwels
Dent du Géant - Brouillard de montagne et mer de nuages depuis l'aiguille du midi

Août 2023. Je m’attaque à la Dent du Géant. Cette pointe rocheuse culmine à 4013 mètres d’altitude au cœur du massif du Mont-Blanc. Elle fait partie des sommets de 4000 mètres les plus parcourus des Alpes. 14 mètres de moins et, de la lumière, elle retombait dans l’ombre. Passant inaperçue aux yeux des alpinistes en quête de records.

Cette montagne, je l’admire depuis de nombreuses années. Sa silhouette évocatrice de l’immensité d’un monde dominé par des titans de pierre. J’ai réalisé d’elle de fabuleux portraits. Croc acéré d’une créature fantastique déterminée à dévorer le ciel. Mais, je n’avais pourtant pas prévu de la gravir si vite. Avec mon guide, Johann Filliez, nous rêvions d’escalader le Cervin. La fin de la saison approchant à grands pas, nous avions programmé de nous y rendre ce jour. Mais, la nature en a décidé autrement. La neige a recouvert les hauts sommets des Alpes il y a trois jours seulement et les vents soufflent encore fort en altitude. Les conditions météorologiques ne nous permettent pas de mener à bien cette aventure. Nous décidons donc de modifier nos plans pour réaliser l’ascension de la Dent du Géant par sa voie normale.

Mon périple dans le massif du Mont-Blanc | De Chamonix au refuge Torino

Johann m’attend ce soir au refuge de Torino, édifié à 3371 mètres d’altitude sur les hauteurs du val Ferret, à la frontière entre la France et l’Italie. Pour le rejoindre, j’ai prévu de traverser le tunnel du Mont-Blanc. Mais, lorsque j’arrive à proximité de son entrée, mon sang ne fait qu’un tour : 2 h 20 d’embouteillages sont annoncées pour atteindre l’autre extrémité du tunnel ! À ce rythme-là, jamais je n’arriverai à retrouver Johann avant la nuit ! Je décide alors de me rendre à Chamonix pour atteindre le refuge par l’Aiguille du Midi. Mais, là encore, rien n’est gagné. L’accès au téléphérique grouille de monde. Les parkings sont bondés et la foule est telle que je dois attendre plus d’une heure pour espérer monter à l’Aiguille. Jamais je n’aurais imaginé croiser autant de visiteurs. Arriverai-je dans les temps pour emprunter ensuite la télécabine Panoramic Mont-Blanc qui me mènera jusqu’au refuge ? Je commence à en douter sérieusement !

Après une attente interminable, je parviens enfin à monter à bord du téléphérique qui mène à l’Aiguille du Midi. À plus de 2000 mètres au-dessus du tunnel du Mont-Blanc, la vue est incroyable. Mais, alors que je survole la montagne, une question me tourmente. Les vents violents qui soufflent en altitude ne vont-ils pas compromettre le fonctionnement de la télécabine ? Arrivé à l’Aiguille du Midi, je respire enfin : le Panoramic Mont-Blanc est opérationnel. Soulagé, je profite à son bord du splendide panorama qui s’offre à moi. Du glacier du Géant à la Vallée Blanche, le haut plateau glaciaire me dévoile son infinie beauté. Après une demi-heure de traversée, je descends à la Pointe Helbronner pour enfin rejoindre Johann au refuge Torino.

Après plusieurs semaines sans ascension commune, nous sommes heureux de nous retrouver. Mais, alors que je pensais avoir eu mon lot de tracas pour la journée, le doute nous taraude de nouveau. Les prévisions météorologiques annoncent pour demain un temps chargé et des vents allant jusqu’à 50 km/h en altitude. Le ressenti indiqué est de – 11 °C. J’imagine déjà l’état de nos mains gelées sur les parois rocheuses ! Notre ascension risque d’être compliquée. Malgré l’incertitude, nous décidons de garder espoir et partons nous coucher. Demain, nous quitterons le refuge une heure plus tard que d’habitude, pour laisser à la montagne le temps de se réchauffer. Malgré la fraîcheur de l’air, nous saurons alors saisir notre chance d’atteindre la cime de la Dent du Géant.

Ascension de la Dent du Géant | Approche par la voie normale

5 heures du matin. Le réveil sonne. Je me lève et rejoins Johann autour d’un bon petit-déjeuner. Avant même de regarder dehors, nous consultons les prévisions du jour, qui annoncent des chutes de neige sur la Dent du Géant. Les conditions sont loin d’être optimales et notre ascension paraît bien compromise ! Mais, alors que nous nous apprêtons à quitter le refuge, nous nous apercevons que le ciel est parfaitement dégagé. Pas de précipitations à l’horizon ! La météo a fait fausse route. L’esprit plus serein, nous commençons notre traversée peu après 6 heures, prêts à affronter le froid glacial et le blizzard. Jusqu’au pied de la Dent du Géant, je m’habille comme à l’accoutumée. Lorsque je marche, je sais adapter mon rythme à la variation des températures extérieures. Mais, pour l’ascension du sommet, je prévois dans mon sac des vêtements supplémentaires pour ne pas avoir à souffrir du froid.

Alpiniste sur le glacier en direction de la Dent du Géant
Marche d’approche pour la Dent du Géant

Après avoir arpenté le glacier du Géant, nous poursuivons notre course parmi les éboulis. À chaque instant, nous devons rester vigilants car les chutes de pierres sont fréquentes. Les rochers foulés par les cordées qui nous précèdent pourraient ainsi dévaler la paroi de la montagne et nous tomber dessus. Nous montons donc prudemment jusqu’au pied de la Dent. Et, sous les premiers rayons du soleil, le massif du Mont-Blanc nous révèle sa splendeur féérique. Alors que le vent se cristallise sur les hauts sommets, le mont Blanc, souverain des Alpes, voit sa cime disparaître sous un impressionnant nuage lenticulaire. Fascinante nature qui, tout au long de la journée, engloutira une à une les montagnes sous une brume épaisse. Pureté d’une lumière matinale qui sublime les teintes de la neige, de la roche et du ciel pour nous offrir un spectacle éblouissant. En communion avec la montagne, j’avance sur ses flancs comme au milieu d’un rêve.

Vue sur le massif du Mont-Blanc depuis la Dent du Géant
Une vue imprenable au pied de la Dent du Géant

Arrivés au pied de la Dent du Géant, nous admirons l’envergure démesurée de son ombre projetée sur le glacier du Géant. Comme si la montagne voulait nous avertir de sa verticalité et de l’intransigeance de sa roche escarpée. C’est la seconde fois que je me trouve si proche d’elle. L’an dernier, j’ai en effet parcouru cette voie pour traverser ensuite l’arête de Rochefort. Face aux montagnes qui se succèdent, étincelantes, nous prenons une pause, malgré le froid mordant et les vents rugissants. Quand, tout à coup, nous apercevons une cordée qui fait demi-tour avant d’avoir atteint le sommet. Partis une heure avant nous, les alpinistes sont désormais trop engourdis par le froid pour poursuivre leur ascension. Quelques minutes plus tard, une seconde cordée rebrousse aussi chemin. Comment garder espoir face à leur déconvenue ? S’il est si difficile de vaincre la Dent du Géant par un temps si hostile, est-ce raisonnable de penser que nous allons y parvenir ? Heureusement, je sais que Johann est là, à mes côtés, et qu’il n’abandonnera la traversée qu’en cas d’extrême nécessité.

Ascension de la Dent du Géant | Colosse de granite dans le massif du Mont-Blanc

Il est temps de commencer notre ascension de la Dent du Géant. Je me couvre pour affronter les vents violents. Car, pendant l’escalade, nous sommes plus statiques que lorsque nous marchons. Trois épaisseurs de vêtements me permettront, je l’espère, de surmonter le froid. Face à nous, la Dent se dresse. Tour à tour molaire ou canine d’un monstre de roche à la mâchoire gigantesque. Intimidé par sa forme exceptionnelle, je me rappelle que les alpinistes n’ont réussi à conquérir sa cime qu’en 1882 tant elle était difficile d’accès. Allais-je moi aussi vaincre ce monolithe de près de 200 mètres de haut ? Allais-je parvenir à escalader sa roche dense et rugueuse ? Ce granite caractéristique du massif du Mont-Blanc que l’on nomme protogine. Si différent des roches du Valais et du canton de Berne. Mais, l’heure n’est plus au questionnement. Comme David s’attaque à Goliath, nous commençons notre ascension de la Dent du Géant par la voie normale peu après 9 heures.

Alpiniste au pied de la Dent du Géant
Au pied de la Dent du Géant

Nous franchissons les Dalles de Burgener, immenses plaques rocheuses qui paraissent imprenables. Nous gravissons ensuite une cheminée vertigineuse, dernier obstacle à surmonter avant d’atteindre le sommet. Au contact de la montagne et frappé par les vents, je suis si frigorifié que je ne sens plus mes mains. Mes doigts sont engourdis. Je sors alors mon ultime joker : ma paire de gants de ski. À peine l’ai-je enfilée que mes doigts se réchauffent. Quelle efficacité ! Le sang regagne si vite mes mains que j’en ressens pendant quelques minutes une extrême douleur. De nouveau apte à escalader les parois de granite, je reprends l’ascension. Nous trouvons notre rythme. Johann monte en tête pour atteindre le prochain relais. Puis, j’enlève mes moufles pour grimper jusqu’à lui. Il repart alors vers le relais suivant pendant que je me réchauffe les mains.

À chaque instant, le vent glacial frappe nos visages et traverse nos vêtements, brûlant peu à peu ce qu’il nous reste d’énergie. Alors, je veille à optimiser chacun de mes mouvements et je lutte pour atteindre mon objectif et vaincre la Dent du Géant. Éreintés par le froid, nous nous aidons des cordes fixes qui courent le long de la paroi. Combattant au corps à corps ce rocher chamoniard, je réalise la difficulté de cette ascension. L’an dernier, quand j’ai découvert la Dent du Géant, j’ai sous-estimé la puissance de cette pointe invulnérable. Et la colère des vents n’a fait que renforcer nos difficultés. Mais, lorsque l’on décide de gravir les plus hauts sommets des Alpes, il faut savoir s’adapter à l’instabilité du temps comme aux volontés de la nature. Car la montagne est reine et l’alpiniste un hôte de passage.

Au sommet de la Dent du Géant | À 4013 mètres dans les Alpes françaises

Dans un dernier effort, nous atteignons enfin le sommet de la Dent du Géant. De la pointe Sella, nous rejoignons la pointe Graham à 10 h 30. Une heure d’une ascension exceptionnelle, au contact d’une roche exigeante et abrupte qui a su nous montrer toute la force et la densité des pics les plus élevés du massif du Mont-Blanc. Heureux de pouvoir fouler la cime de cette tour inébranlable, je pose aux côtés de la Vierge qui protège la montagne. En souvenir de cette journée périlleuse et sensationnelle. La statue d’un mètre de haut en aluminium trône au sommet de la Dent du Géant depuis 1904. Se dressant seule aux confins du ciel et de la terre, elle attire le tonnerre comme la colère des dieux, et sa tête porte les stigmates des impacts de la foudre.

Alpinistes sur les arêtes de Rochefort
Vue sur les arêtes de Rochefort

Du sommet de la Dent du Géant, la vue est magnifique sur les arêtes de Rochefort. En observant les cordées qui réalisent cette course, je me remémore les moments forts passés le long de ces arêtes l’an passé. Elles se dessinent, graphiques et effilées, à près de 4000 mètres d’altitude. Tandis qu’en équilibre sur ses rochers, les alpinistes se frayent un chemin vers le royaume des cieux. De part et d’autre de cette ligne merveilleuse, la montagne nous dévoile la complexité de son âme. Ses neiges éternelles et pourtant si fragiles, sa pierre mise à nu et pourtant si solide. Les apparences sont parfois trompeuses. Des hauteurs de la Dent du Géant, je contemple également les vestiges de la Mer de Glace. Ses flots emportent mon regard jusque dans la vallée. Et porté par la beauté des nuances de gris de la roche et du ciel mêlés, je ressens face à moi toute l’immensité et la grandeur des Alpes. Avant de quitter le sommet de la Dent du Géant, je ne peux m’empêcher d’admirer l’Aiguille Verte. Cette pointe célèbre que je compte bien gravir lors de la saison prochaine.

Alpiniste à côté de la Vierge au sommet de la Dent du Géant
Sommet de la Dent du Géant

Puis, arrive le moment que je redoute depuis ce matin : il nous faut redescendre. Pendant toute l’ascension, j’ai réussi à refouler mes angoisses, mais elles resurgissent. Les rappels à effectuer pour descendre de la Dent du Géant sont réputés pour être impressionnants. À l’aplomb de sa paroi sud, me voilà saisi par sa verticalité. Vais-je y arriver ? Johann part en tête à la recherche des premiers relais et je reste seul au sommet avant de le rejoindre. La peur au ventre, je me lance. Et rapidement, je me retrouve en bas. Finalement, ce n’était pas si compliqué. Dire que cela faisait des années que je repoussais la réalisation de cette course à cause de la difficulté de ses rappels ! Soulagé d’être de retour au pied de la Dent du Géant, j’envisage cette descente comme un entraînement parfait pour de futures ascensions. Nous poursuivons alors notre route au travers du glacier du Géant et des éboulis de la montagne pour rejoindre le refuge Torino.

Sur le chemin du retour, je repense à notre journée hors du temps au sommet du massif du Mont-Blanc. Nous avons subi le froid et la fureur des vents. Assaillis par le doute, l’issue de cette aventure nous a longtemps paru incertaine. Et j’ai découvert l’intransigeance du granite. L’ascension de la Dent du Géant m’aura donné l’envie de revenir plus fort. Pendant tout l’hiver, je vais m’entraîner pour pouvoir, l’été prochain, réaliser l’ascension des montagnes du Mont-Blanc dans les meilleures conditions possibles. La Dent du Géant est le 42e sommet de plus de 4000 mètres d’altitude que je gravis, sur les 82 répertoriés par l’UIAA (Union internationale des associations d’alpinisme). En rentrant chez moi ce soir, je serai fier de pouvoir annoncer à ma compagne que j’ai désormais relevé plus de la moitié du défi que je m’étais lancé !

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