Au cœur des Alpes valaisannes, l’Alphubel dévoile la rudesse de son versant côté Zermatt. À 4 206 mètres d’altitude, ce sommet du massif des Mischabels impose sa stature, entre neige éternelle et roche sombre. La montagne se distingue par la présence d’un glacier suspendu, accroché à sa face comme une sculpture fragile, prête à se détacher.

Ce jour-là, la lumière soulignait chaque détail de sa face. Les strates de roche, tailladées par les siècles, contrastaient avec la blancheur éclatante du glacier. De cette rencontre naissait une œuvre saisissante, mélange de force et de délicatesse. L’Alphubel se révélait alors dans une vérité profonde : massif, austère et pourtant empreint d’une beauté mystérieuse.

Faisant partie du massif des Mischabels, l’Alphubel s’inscrit dans la lignée des géants qui veillent sur les vallées de Zermatt et de Saas-Fee. Moins connu que ses autres voisins de plus de 4 000 mètres d'altitude, il incarne pourtant l’essence de la haute montagne : un lieu d’épreuves pour l’alpiniste, mais aussi un havre de contemplation pour celui qui prend le temps de l’observer.

Photographier l’Alphubel, c’est rendre hommage à ce contraste permanent : la douceur de la neige et la rudesse de la roche, la puissance d'un sommet et la fragilité de ses glaciers suspendus. Dans ce portrait en noir et blanc, j’ai voulu immortaliser ce face-à-face entre puissance et vulnérabilité. Un rappel que la montagne, dans son éternité apparente, est pourtant toujours en mouvement, toujours en transformation.