Portrait de la Dent Blanche, la " Monstrueuse Coquette " de Maupassant. Après la tempête hivernale, elle émerge, majestueuse et implacable, d'une mer de nuages. Sa silhouette s'élance dans le val d'Anniviers, cherchant à percer le ciel de sa pointe acérée.

Quinze années se sont écoulées depuis ma première rencontre avec la Dent Blanche. Et pourtant, chaque fois que mon regard se pose sur elle, je ressens ce même frisson d'émerveillement. La Dent Blanche ne se contente pas d'exister dans les Alpes valaisannes – elle domine, elle s'impose. Sa présence gigantesque et monstrueuse fascine quiconque a le privilège de l'apercevoir.

J'ai capturé ce tableau titanesque lorsque la montagne semblait dialoguer avec les cieux. Les contrastes puissants entre les zones d'ombre et de lumière révèlent les textures complexes de la roche et de la glace. Massive et d'apparence inaccessible, la Dent Blanche incarne tout ce que je recherche : cette beauté intouchable qui nous rappelle notre insignifiance tout en nourrissant notre aspiration à nous élever. Elle est le symbole parfait de cette nature qui ne se soumet jamais véritablement, qui conserve ses mystères et sa sauvagerie.

Dans cette œuvre, j'ai voulu capturer l'émotion que la Dent Blanche suscite – ce mélange de respect, d'admiration et d'humilité face à la grandeur de ce sommet.