Nous sommes dans le massif du Mont-Blanc, en France, face au sommet des Drus. Ce mont mythique de Chamonix culmine à 3754 mètres d’altitude. Au sommet, une statue de la Saint Vierge veille sur les environs.
L’ascension de cette face de la montagne est réservée aux grimpeurs les plus expérimentés. Elle accueillait auparavant le pilier Bonatti, qui s’est effondré en 2005 dans un terrible éboulement. Cette chute a ajouté encore plus de verticalité à la paroi, empêchant la neige de se fixer facilement sur la roche.
J’ai dû attendre 8 ans pour pouvoir réaliser cette photographie saisissante de la grandeur des Drus. Il fallait que tous les éléments fusionnent pour créer l’atmosphère qui saurait parfaitement rendre hommage à la prestance du pic. J’ai attendu jour et nuit, jusqu’au moment où la magie a opéré. C’était un soir d’hiver, après une tempête. Le sommet s’est tout à coup dégagé, fraîchement plâtré de blanc. Un petit nuage masquait le bas de la montagne, la détachant ainsi du paysage. Seul apparaissait alors ce monolithe impressionnant, qui, perçant les nuages, souhaitait toucher le ciel.
Cette montagne m’inspire énormément par sa forme de lance qui transperce le ciel et semble totalement inaccessible. Lorsque l’on regarde le mont des Drus depuis la vallée, il surgit tel un obélisque de granit, immuable et gigantesque. La force qui émane de lui est exceptionnelle. On ne peut alors que ressentir à quel point l’on n’est pas grand-chose face au caractère imposant et intemporel de ce géant de roche.
